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15 juillet 2013 1 15 /07 /juillet /2013 11:20

J’y suis entré comme on entre dans les ordres

C’est-à-dire à reculons

Et l’ambiance a mis du temps à me mordre

Pour tout dire ça a été long

J’avoue que je m’y rendais toujours en dilettante

Car j’avais du mal à m’y retrouver

Je restais là assis, hagard, dans l’attente

D’une révélation qui tardait à arriver

 

Avec le temps j’ai fini par me faire une raison

Car à défaut d’y apprendre un métier, on s’y cultive

Alors sont passés les mois, les saisons

J’ai attendu patiemment que mon heure arrive

Mais chez nous un métier c’est essentiellement pour le fric

Et la culture, en quelque sorte, c’est juste bon pour la frime

Voilà pourquoi  contre cette maison  je me montre critique

Elle qui forme des enfants qui après galèrent et triment

 

Nos amphis sont devenus de bien drôles de théâtres

Où se jouent d’ignobles tragédies

Dont les pauvres petits novices bleuâtres

Sont presque toujours les rois maudits

Tout comme Zola je pointe un doigt accusateur

Vers cet ogre qui broie et éteint les génies

Et bientôt mon œil inquisiteur

En voit pour qui ce sera bientôt fini

 

Mais comment a-t-on pu croire

Qu’on faisait du bien à notre  nation

En construisant pour les jeunes esprits des mouroirs

Et en tuant toute velléité d’imagination ?

On y fait des gratte-papiers serviles

Qui vont grossir les rangs des oubliés

De notre société mercantile

Où on crève si on se refuse à plier

 

A quoi peut bien servir un frigoriste

Au pays glacial des esquimaux

Vivement des esprits plus rigoristes

Pour  espérer nous dépêtrer de nos maux

Redonnons à nos grandes écoles un sens

Afin que sur elles notre devenir s’ancre

Tuons ces monstres qui ne vénèrent que le cens

Et place sur un piédestal le cancre

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